La Vierge

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La  Vierge de Tendresse   dite   Igorevskaja

 

  I

l y a trois symboliques dans une icône : les vêtements, les gestes (ou mouvements) et les accessoires.

 

  C

ette Vierge Igorevskaja est donc du type Vierge de Tendresse. En effet, la mère par le contact de sa joue sur celle de l’Enfant Jésus montre sa tendresse et de même Celui-ci par sa main sur la poitrine de sa mère. De plus, la Vierge a toujours un air un peu triste car elle sait déjà la souffrance de la Passion que son fils va vivre plus tard.

 

 L

a couleur des vêtements est le plus important des symboles, et ceci pour tous les saints principaux de l’iconographie byzantine, et plus particulièrement concernant les personnages de la Bible. Notez bien que le type de vêtements fut influencé par la mode byzantine des premiers siècles de l’aire chrétienne.

 

 P

our ce qui est de la Vierge Marie cette symbolique est  toujours la même dans toutes ses représentations (à quelques détails près). En ce qui concerne le Christ, elle change selon les moments et les scènes de sa vie.

 

 D

epuis le XVe siècle la Vierge porte un manteau de pourpre rouge qui représente l’aspect royale de son rang, sur une tunique bleue symbolisant sa divinité. A l’époque byzantine, le pourpre était réservé à l’empereur et l’impératrice, tandis que le bleu habillait les prêtres, médiateurs du divin. L’Enfant Jésus, lui, est habillé d’une tunique blanche (parfois bleue pour sa divinité) sur laquelle est jeté un manteau orange ; ces deux couleurs éclairées de traits dorés manifestent la transfiguration de l’Enfant à la face du Père. Cette transfiguration dans la présente icône rejailli sur la Mère, c’est pourquoi celle-ci a, elle aussi, des vêtements dorés.

 

 T

rois étoiles sont aussi ajoutées sur son manteau : une sur chaque épaule et la troisième sur le front (ici, l’une d’elles est cachée par l’Enfant) ; ces trois étoiles symbolisent sa virginité avant, pendant et après la Nativité ; la tradition chrétienne proclame ainsi qu’elle n’a jamais connu d’homme ni avant, ni après le Christ, et que son enfantement fut miraculeux.

 

 L

e Christ, lui, est toujours représenté avec, dans son auréole, une croix dans laquelle sont inscrites les lettres « Ο-Ω-Ν » qui signifieraient « l’Un », « l’Unique ». Dans la présente représentation le « O » est caché par la Vierge.

 

J-Marc, iconographe.

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Date de dernière mise à jour : 04/12/2023

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