Créer un site internet

Icônes Byzantines

L’art de l’Icône

 

 

 

 Q

u’est-ce qu’une icône ? Pour beaucoup de chrétiens, une icône n’est qu’une oeuvre d’art, un tableau décoratif ; pour les scientifiques et les historiens elle peut paraître comme étant une source de connaissances historiques, manifestant l’expression d’une certaine forme de culture byzantine et chrétienne, ou de connaissances techniques ; Les théologiens y reconnaîtront un objet de catéchèse porteur de spiritualité. Chacun de ces regards possède une certaine valeur et touche quelque chose de juste. Chacun saisit un aspect de ce qu’est une icône. Mais pour bien la comprendre, il faut en aborder toutes les dimensions.

 

 L

a signification des mystères évoqués par l’icône appelle une théologie ; sa représentation réclame une connaissance symbolique ; et, pour la réaliser il faut posséder une technique, un savoir faire : l’art. 

 

 E

lle est certes bien un tableau, appartenant de plein droit à l’art pictural ; mais ce qu’elle représente n’est pas seulement la nature, le paysage ou le visage d’un homme… sa prétention est bien de manifester un mystère caché, rendre visible ce qui est invisible. Elle est un art sacré. Elle n’a donc été rendu possible qu’en raison du mystère de l’incarnation, lorsque le Verbe de Dieu s’est fait chair, lorsqu’Il a assumé notre nature humaine. L’icône n’est pas le fruit d’un imaginaire artistique, ou d’une impression affective de l’artiste : elle est la représentation (symbolique) du mystère de l’incarnation. Elle rend présent par la couleur et par le trait ce que l’Evangile annonce par la parole.

 

 E

lle témoigne ainsi de la présence du Christ, de la Vierge et des saints parmis nous. Cette dimension de présence réclame de l’artiste une grande purification de son affectivité, une recherche constante de vérité et une soif d’adoration et de prière continuelle ; l’Esprit Saint faisant le reste, ce quelque chose de plus, ce supplément d’âme et de lumière qui parfois semble relever davantage du charisme que de la seule compétence artistique. Cette présence est ordonnée à la piété du fidèle et à sa foi. L’icône après avoir été bénie devient un sacramental, c’est-à-dire qu’elle est signe de grâces, non à la manière des sacrements institués par le Christ, mais selon la foi de celui qui en use.

 

  I

l serait plus juste de dire que la beauté d’une icône est liée à celui qui l’a peinte, et que sa capacité d’être source de grâce est relative à la foi des fidèles ; si bien que la Vierge Marie – ou un autre saint, suivant l’icône – peut opérer des bienfaits, voire des miracles à travers des icônes dont la qualité artistique n’a rien d’exceptionnel, et c’est souvent ce qui se passe, purifiant ainsi radicalement l’affectivité de ceux qui prient. Cependant, il ne faut pas croire à l’inverse qu’une belle icône n’est pas source de grâces : elles sont moins manifestées car plus profondes. 

 

 P

ar-là, la présence de l’icône auprès du fidèle aide ce dernier à réaliser sa vocation de chrétien qui est de reproduire en lui l’image du Christ, de l’imiter, de devenir son icône. 

 

J-Marc,  iconographe.

La prière du peintre d'icônes

2 votes. Moyenne 4.00 sur 5.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site